Lorsque j'ai rencontré l’équipe d’artconnexion, qui opère dans le cadre du programme Nouveaux Commanditaires, elle mettait alors en place une résidence d’artiste à Ferrière-la-Grande. Étrange hasard car mon père, l’écrivain et poète Luc Bérimont, y passa son enfance et la ville reste encore aujourd’hui liée à la mémoire de son œuvre.
Artconnexion me proposa alors de mener cette résidence. L’appréhension de la ville et de son contexte social, pour moi qui procède habituellement par investigation urbaine et rencontres avec les habitants, n’en fut donc que plus riche ; à la manière d’un voyage sur des terres à la fois nouvelles et connues, mêlant la distance à l’intime et la trajectoire personnelle à l’histoire socio-économique de la ville.
Si de la même façon que pour mes résidences précédentes en d’autres contextes urbains, le projet à Ferrière-la-Grande aborde les questions d’identité locale, de frontières géographiques et historiques, des espaces publics et privés, il assume néanmoins une dimension nouvelle. Celle-ci consiste à réfléchir aux conditions d’un "dialogue" possible entre mon approche visuelle et celle, littéraire, de mon père. L’exposition "Interlignes" en témoigna en filigrane. Tout l'enjeu d'une rencontre entre les mots de la littérature et les "non-dits" de la performance filmée se révèlait dans la tension commune qui les traversait : entre la prise de parole et l’introspection, entre l’affirmation d’un soi, d’une voix ou d’une présence et la construction de l’espace nécessaire à son émergence.
La voie ferrée, qui traverse la ville en son centre mais dont les gens oublient parfois la présence, est au cœur du projet. Elle agît comme un catalyseur entre l’histoire de la ville et son existence actuelle, ponctue les rencontres avec les habitants.
Production : Programme Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France, Ville de Ferrière-la-Grande, idem+arts
Année : 2010 - 2011
> Affiche diffusée lors de l'exposition
> Nouveaux Commanditaires
> artconnexion
> idem+arts
Artconnexion me proposa alors de mener cette résidence. L’appréhension de la ville et de son contexte social, pour moi qui procède habituellement par investigation urbaine et rencontres avec les habitants, n’en fut donc que plus riche ; à la manière d’un voyage sur des terres à la fois nouvelles et connues, mêlant la distance à l’intime et la trajectoire personnelle à l’histoire socio-économique de la ville.
Si de la même façon que pour mes résidences précédentes en d’autres contextes urbains, le projet à Ferrière-la-Grande aborde les questions d’identité locale, de frontières géographiques et historiques, des espaces publics et privés, il assume néanmoins une dimension nouvelle. Celle-ci consiste à réfléchir aux conditions d’un "dialogue" possible entre mon approche visuelle et celle, littéraire, de mon père. L’exposition "Interlignes" en témoigna en filigrane. Tout l'enjeu d'une rencontre entre les mots de la littérature et les "non-dits" de la performance filmée se révèlait dans la tension commune qui les traversait : entre la prise de parole et l’introspection, entre l’affirmation d’un soi, d’une voix ou d’une présence et la construction de l’espace nécessaire à son émergence.
La voie ferrée, qui traverse la ville en son centre mais dont les gens oublient parfois la présence, est au cœur du projet. Elle agît comme un catalyseur entre l’histoire de la ville et son existence actuelle, ponctue les rencontres avec les habitants.
Production : Programme Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France, Ville de Ferrière-la-Grande, idem+arts
Année : 2010 - 2011
> Affiche diffusée lors de l'exposition
> Nouveaux Commanditaires
> artconnexion
> idem+arts